Préserver les relations familiales
Acteurs de l'écosystème Alzheimer
« Nul n’est préparé à accompagner son conjoint, son parent, dans une relation d’aide qui va durer plusieurs années. Pour les enfants, devenir le parent de son parent atteint de troubles cognitif est un renversement de rôle difficilement supportable ; quant au conjoint, il peut avoir le sentiment de perdre symboliquement son partenaire », écrit Marie-Jo Guisset-Martinez, responsable du pôle Initiatives locales de la Fondation Médéric Alzheimer. D’où l’importance d’entretenir les liens familiaux, en recevant les siens chez soi, à la maison, en jardinant ensemble, en faisant vivre l’histoire familiale : « les proches prennent conscience que, dans la vie de famille avec et malgré la maladie d’Alzheimer, il y a de la place pour autre chose que de l’aide et du « fardeau ». De plus, une relation de confiance entre les aidants familiaux et les équipes peut s’instaurer grâce à des contacts établis hors du contexte institutionnel du soin. De telles démarches sont de nature à faciliter par la suite l’acceptation d’une aide extérieure par les aidants familiaux.
CREAI (centre inter-régional d’étude, d’action et d’information) Provence-Alpes Côte d’Azur, revue thématique, décembre 2011.