Préparer l’avenir (1)
Société inclusive
Aux Etats-Unis, Chuck Warner a appris il y a deux ans qu’il était atteint de la maladie d’Alzheimer. Il avait soixante-neuf ans. Il est aujourd’hui membre du groupe consultatif national de personnes malades au stade précoce (Early-Stage Advisory Group) de l’Association Alzheimer américaine. Sur le blog de l’association, il encourage les autres personnes vivant avec la maladie à s’impliquer activement dans la planification de leur avenir et à s’engager dans une vie porteuse de sens. Il explique : « peu de temps après avoir appris mon diagnostic, j’ai commencé à penser souvent à mon avenir. Plus j’y pensais, plus je me suis rendu compte que j’avais besoin de mettre en place des plans face à la progression inévitable de la maladie pendant que j’en étais encore capable. Il m’a semblé aussi qu’il valait beaucoup mieux être proactif que de rester simplement assis à s’inquiéter d’âtre atteint de la maladie d’Alzheimer. Avant mon diagnostic, j’ai été avocat en droit civil durant quarante-cinq ans. Durant ma carrière, je ne me suis pas trop inquiété de ce que l’avenir nous réserverait à moi et à ma famille. J’ai simplement supposé que je vendrais mon étude et que je m’installerais comme médiateur privé. Bien sûr, rien ne s’est passé comme prévu. En tant que personne vivant avec la maladie d’Alzheimer, j’ai appris que l’acceptation est essentielle pour planifier l’avenir d’une façon porteuse de sens. Je sais que c’est parfois difficile, mais accepter la réalité du diagnostic est absolument nécessaire pour permettre à ceux d’entre nous aux premiers stades de la maladie de prendre les mesures appropriées. Il faut le faire maintenant, lorsque vous avez encore la capacité de faire connaître vos choix et d’en garder mémoire dans des documents juridiques. »