Prendre soin : de l’autre, de soi

Droit des personnes malades

Date de rédaction :
01 juin 2010

Le débat autour du care, lancé par Martine Aubry, continue. Roselyne Bachelot, ministre de la Santé et des sports, rappelle que soigner, c’est indissociablement « donner un soin » et « prendre soin de ». Paul Boccara, économiste, propose d’instituer « un service public de sécurisation des personnes âgées, seniors en situation d’emploi, retraités en activité sociale, personnes dépendantes ». Pour Geneviève Laroque, présidente de la Fondation nationale de gérontologie, le care est une solidarité active, ou une fraternité vivante : « on retrouve la devise de la République sans avoir besoin de transiter par un mot exotique. Prendre soin, c’est une préoccupation active à l’égard des gens et des choses. Prendre soin de l’autre, c’est répondre à de nombreux besoins, dans une relation symétrique si cet autre prend également soin de moi, relation asymétrique si l’autre ne sait-ne peut-ne veut pas prendre également soin de moi ». Prendre soin, c’est aussi le souci de soi-même, poursuit Geneviève Laroque : « cela peut rappeler à chacun qu’il est responsable de lui et doit donc se préoccuper de lui même, selon ses capacités dans la société et dans le temps où il vit. Certains appellent cela autonomie, d’autres peuvent l’appeler égoïsme ». Geneviève Laroque ironise : la société du care pourrait être perçue comme féminine avec un sens péjoratif et dévalorisant, alors que la formulation solidarité (ou fraternité) serait plus virile, ou simplement plus humaine, sans connotation de genre. 

www.lamaisondelautonomie.com, 31 mai 2010. www.agevillagepro.com, 25 mai 2010. L’Humanité, 4 juin 2010. lagedor.fr, 18 mai 2010.