Préjugés et discrimination : des droits ou des amis ? (2)
Acteurs de l'écosystème Alzheimer
« Le débat sur le Brexit a fait remonter de sinistres sentiments à la surface de la vie publique », poursuit Mark Ivory. « Il y a eu une flambée de crimes haineux et il est hautement probable qu’il y ait eu des personnes atteintes de démence parmi les victimes. Une réponse tout à fait correcte consiste à poursuivre les auteurs de ces agissements, qui ont enfreint le droit. Une autre réponse tout aussi légitime est de cultiver des communautés altruistes dans lesquelles la peur et l’ignorance sont remplacées par la solidarité et la compréhension mutuelle. Chacune des deux réponses est indispensable à l’autre. Un altruisme sans les droits rend les personnes malades dépendantes de la bienveillance contingente d’étrangers, et cela n’est pas acceptable. Des droits sans altruisme privent la collectivité du liant social supposé les tenir ensemble. Plutôt que de préférer une réponse à l’autre, nous devrions les adopter toutes les deux. La société rend les personnes atteintes de démence incapables. Les attitudes, les environnements et les politiques rendent la vie des personnes malades plus dures qu’elles ne devraient l’être. Mais nous ne devons pas supposer qu’une fois ces problèmes résolus, il n’y aura plus de raison de s’inquiéter. Quand les droits auront été assurés, il y aura besoin d’amis pour célébrer l’événement. »
Ivory M. Rights or friends? We need both. J Dementia Care 2017; 25(3): 12. Mai-juin 2017.