Précision du diagnostic en médecine générale : influence de la formation Novembre 2008

Échos d'ailleurs

Date de rédaction :
01 novembre 2008

Quel est l’impact de l’intervention des médecins généralistes sur la suspicion et la détection des troubles cognitifs en France ? Dans une étude multicentrique randomisée, portant sur trois mille personnes âgées de soixante-quinze ans et plus, six cent quatre-vingt-un médecins généralistes ont été répartis en deux groupes : l’un recevait une formation au diagnostic de la maladie d’Alzheimer et des maladies apparentées et à l’utilisation de tests neuropsychologiques brefs, l’autre groupe continuant la pratique courante. 96% des patients étaient suivis en médecine générale, en moyenne depuis 10.8 ans dans les deux groupes. La suspicion de démence était deux fois plus élevée chez les généralistes du groupe d’intervention. La probabilité de démence suspectée augmente avec l’âge du patient et diminue avec son niveau d’éducation, mais sans valeur prédictive significative. La probabilité de détecter correctement une maladie d’Alzheimer ou une maladie apparentée est deux fois plus élevée chez les généralistes formés : l’intervention n’augmente pas le nombre de cas diagnostiqués, mais accroît le nombre de cas suspectés (confirmés ultérieurement par des spécialistes).
Dementia . Rondeau V et al. General practice-based intervention for suspecting and detecting dementia in France. Novembre 2008.