Poupées : la controverse en Inde
Société inclusive
Le centre pour personnes âgées dépendantes de Delhi teste deux poupées ressemblant à des bébés (life-like dolls) auprès de personnes atteintes de démence, sur proposition de Kathie Savage, consultante en psychogériatrie de la Société Alzheimer de Haldimand (Norfolk, Royaume-Uni) : « Cela peut les apaiser », explique-t-elle. « Cela leur donne quelque chose à chérir ». Pam Elson, aide-soignante en réhabilitation, explique que l’utilisation des poupées peut réduire les troubles du comportement et améliore l’interaction sociale : une résidente, autrefois dépressive, est de meilleure humeur depuis qu’elle peut avoir une poupée. « Elle communique maintenant. Elle fait davantage ce qu’on lui dit de faire. Quand le bébé doit aller dormir, elle doit y aller aussi ». Les poupées améliorent aussi les relations entre les familles et les personnes malades, observent les soignants. Six personnes malades partagent les deux poupées, les gardent à tour de rôle, et en « prennent la responsabilité, comme des mères poules », explique Denise Boutin, directrice des programmes. Le Delhi News-Record rappelle que si cette méthode est utilisée depuis des décennies, elle est parfois critiquée comme étant humiliante et désobligeante (demeaning and belittling) pour des personnes âgées.
www.delhinews-record.com, 7 juin 2012.