Politiques de l’aide à domicile en France et en Allemagne (4)
Droit des personnes malades
Outre-Rhin, le reste à charge des familles (4.3 milliards) représente un tiers des dépenses liées à la dépendance. Deux tiers des 1.46 millions de personnes âgées dépendantes choisissent d’être prises en charge par un proche ; dans ce cas, la personne touche une prestation en espèces (Pflegegeld : l’argent du soin)destinée à indemniser un aidant non professionneltrès souvent familial, charge à lui de s’occuper de la personne. Le tiers restant des personnes âgées dépendantes touche une prestation en nature (Sachleistung), versée par la caisse dépendance au service professionnel d’aide à domicile choisi par la personne. Dans les deux cas, l’allocation dépendance ne couvre que partiellement les frais réels et le volume d’aide. « Avec la montée du nombre de personnes âgées atteintes de démence, il y a eu une prise de conscience de la difficulté croissante de l’accompagnement fourni majoritairement par les aidants », témoigne Ingo Bode, professeur de politique sociale à l’Université de Kassel. Pour répondre à ces besoins croissants d’accompagnement non soignant, dans la loi de 2014, une disposition prévoit désormais que jusqu’à 40% de l’allocation dépendance pourra être utilisée pour rémunérer des prestataires de services à domicile, qui fixent leurs tarifs librement.
Le Journal du domicile, décembre 2014.