Politique du médicament (3)

Droit des personnes malades

Date de rédaction :
01 mars 2011

La polémique sur les conflits d’intérêt continue. Dans le rapport sur la « refonte du système français de contrôle de l’efficacité et de la sécurité des médicaments » qu’ils viennent de remettre à Nicolas Sarkozy, Philippe Even, président de l’Institut Necker et Bernard Debré, médecin et député, préconisent de renommer l’Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (AFSSAPS) « Agence du médicament » et de la scinder en deux : l’une consacrée à l’évaluation médico-économique des médicaments, l’autre à leur suivi (pharmaco-vigilance), la Haute autorité de santé perdant la commission de transparence au profit de l’Agence du médicament. Ils proposent qu’un corps de quarante experts sans conflits d’intérêt soit mis en place pour évaluer les dossiers présentés par les industriels. Pour déterminer l’efficacité des médicaments, ils proposent que les nouvelles molécules soient comparées à un autre médicament et non plus à un placebo.

Le Pr Jean-Luc Harousseau, nouveau président de la Haute autorité de santé (HAS), vient de publier la liste de ses collaborations avec l’industrie pharmaceutique de 2008 à 2010 : vingt-huit laboratoires ont versé des honoraires au cancérologue pour un montant de 205 000 euros, au titre de sa participation à des conseils scientifiques, réunions nationales et internationales de formation continue. C’est le premier président de la HAS à faire cette déclaration.

www.annuaire-secu.com, 13 mars 2011.