Poésies

Société inclusive

Date de rédaction :
01 août 2017

« Des plaintes ronchonnes ou des coups (gripes or hacks) ? je ne m’en rappelle aucunement. Des pièges à taupes ? Maintenant il fait sombre et c’est déroutant. Voici un objet familier. C’était dans la maison et on s’en servait pour peser. Ce serait sympathique de s’en servir à nouveau. Il y a une chose qu’on ne peut pas me redonner : l’odeur de chaque chose. J’aimerais plutôt aller trotter avec toute ma famille à la ferme. Parce que maintenant, j’oublie davantage que ce que je retiens. Et pourtant, ça subsiste, ça subsiste… (and yet it lingers…). Maintenant, voyons. Je veux faire quelque chose. Une cité de fermiers, ça existe ? Je pense qu’il y a une souche (strain) qui ne peut pas mourir. Je suis né fermier, mais tant bien que mal, sur le chemin, je ne serai jamais plus un fermier. Ah non, je suis cerné par un nombre affreux de “je ne sais pas” ! Mais il y a un enfant : “Salut, tu es un petit fermier ? On dirait que tu vas en devenir un”. » Il y a vingt ans, John Killick a publié son premier recueil de poèmes inspirés par des conversations avec des personnes atteintes de démence. « Travailler avec des milliers de personnes pendant des années a été une profonde expérience. Il est inévitable, en tant qu’écrivain, que cela se reflète dans mes propres écrits, en prose et en vers.

J Dementia Care, juillet-août 2017.