Plateformes de services gérontologiques
Droit des personnes malades
Pour Jean-François Bauduret, ancien directeur adjoint de la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie (CNSA), les inadaptations du système à la perte d’autonomie et aux pathologies du grand âge ne sont pas exclusivement liées à un manque de moyens, mais aussi à des blocages culturels, voire corporatistes de certains acteurs, s’opposant à la création d’une offre polyvalente. Selon lui, il serait judicieux d’encourager la création de plateformes de services gérontologiques, offrant une palette diversifiée de services et de réponses. Le niveau II jouerait le rôle de tête d’un réseau gérontologique sur un territoire identifié. Cette plateforme, la plus diversifiée, serait la seule habilitée à accueillir en hébergement médicalisé les personnes les plus dépendantes (GIR 1 et 2) ; elle comporterait des accueils dédiés aux personnes atteintes de troubles cognitifs : hébergement permanent, temporaire et accueil de jour ; elle gèrerait des services de soins infirmiers à domicile (SSIAD), des services polyvalents d’aide et de soins à domicile (SPASAD) ou passerait des conventions avec des services existants. Ces plateformes pourraient gérer en régie directe des services sanitaires de type HAD (hospitalisation à domicile) voire d’unités de soins de longue durée (USLD), cette possibilité existant déjà pour les soins palliatifs. La plateforme de niveau II aurait également un rôle de centre de ressources et de formation en gérontologie. Le niveau I serait le niveau de proximité immédiate, avec des capacités plus réduites en hébergement médicalisé et pour des résidants plus diversifiés (GIR 1 à GIR 5). Une unité Alzheimer serait obligatoire, et la plateforme pourrait, sans obligation et en fonction des besoins, gérer des services d’aide à domicile.
Le Mensuel des maisons de retraite, avril 2009.