Plateformes de services
Société inclusive
Ne plus raisonner en termes de places et d’établissements, mais de parcours de vie et d’adaptation des réponses aux besoins évolutifs des personnes, telle est la philosophie des « plateformes de service » que défend Marie-Aline Bloch, chercheuse en sciences de gestion, coauteur avec Jean-René Loubat, psychosociologue, et Jean-Pierre Hardy, vice-président de l’association France Horizon, d’un ouvrage sur le sujet. « On ne crée pas une structure supplémentaire, ce sont les structures actuelles qui doivent évoluer. C’est pour ça que je parle de (r)évolution organisationnelle, une (r)évolution qui est aussi une (r)évolution des postures et des pratiques. Jusqu’à présent, nous n’avons pas été capables de transformer les structures existantes, ou seulement à la marge. En revanche, nous sommes toujours à créer des dispositifs de coordination, des CLIC [centres locaux d’information et de coordination gérontologique], des réseaux… Aujourd’hui, nous avons atteint la limite : il faut que les acteurs eux-mêmes modifient leurs pratiques, sans attendre que quelqu’un vienne les aider à coopérer. Je rejoins, à cet égard, la notion de « soins partagés », cette capacité à faire avec d’autres, à être en synergie, en co-accompagnement des personnes. C’est bien cela qu’il faut développer, sans craindre de perdre sa place ou de voir son territoire professionnel menacé. »
Actualités sociales hebdomadaires, 11 novembre 2016. Loubat JR, Hardy JP, Bloch MA. Concevoir des plateformes de services en action sociale et médico-sociale. Paris : Dunod, 2016.