Plasticité neuronale et propagation de la pathologie (1)

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Date de rédaction :
18 janvier 2012

Une étude menée par Karen Duff, de l’Institut Taub de recherche sur la maladie d’Alzheimer à l’Université Columbia de New York (Etats-Unis), montre, chez la souris, que la pathologie Tau se propage d’une zone anatomique du cerveau (le cortex entorhinal) à d’autres (le subiculum, l’hippocampe et le gyrus dentelé), à travers les synapses, le long de circuits cérébraux formant des réseaux anatomiquement connectés par des « axones perforants » (conducteurs de l’influx nerveux). L’Agence France Presse a diffusé une information indiquant que « la maladie d’Alzheimer se propage d’une région à une autre comme une infection ». Il s’agit en fait d’une interprétation journalistique non conforme à l’article original, qui n’évoque en aucune façon une infection. Plusieurs journaux ont diffusé l’information sans la vérifier, évoquant « une nouvelle hypothèse d’évolution d’Alzheimer selon laquelle cette maladie se développe un peu comme une infection. Dans ce cas, il ne s’agit pas d’un agent infectieux, mais d’une protéine anormale appelée Tau, dont l’agrégation sous forme de filament étouffe et détruit progressivement l’ensemble des cellules nerveuses ou neurones ». Scott Small, professeur de neurologie à l’Université Columbia et co-auteur de l’étude, rappelle que des études d’imagerie ont déjà révélé ce type de propagation chez l’homme. 

AFP, Le Monde,HealthDay, 2 février 2012. www.agevillagepro.com, 6 février 2012. Liu L et al. Trans-Synaptic Spread of Tau Pathology In Vivo. PLOsOne 2012; 7(2): e31302. www.plosone.org/article/info:doi/10.1371/journal.pone.