Plaques et fibrilles : une signature différente chez les personnes très âgées Juin 2009

Échos d'ailleurs

Date de rédaction :
01 juin 2009

Les plaques amyloïdes et les neurofibrilles sont les lésions histologiques de référence de la maladie d’Alzheimer chez les personnes âgées. Mais qu’en est-il chez les personnes très âgées (the oldest old), qui constituent la tranche d’âge qui croît le plus rapidement ? L’équipe de Carol Brayne, du service de santé publique et médecine générale de l’Université de Cambridge (Royaume-Uni) mène une étude prospective de cohorte de très grande ampleur auprès de dix-huit mille personnes en population générale (CFAS-Cognitive Function and Aging Study), afin d’étudier, avec le moins de biais possibles, l’évolution de la fonction cognitive jusqu’à un âge très avancé, en complétant les observations épidémiologiques par des études de neuroanatomie pathologique après le décès des personnes. L’autopsie de quatre-cent-cinquante six cerveaux de personnes décédées à un âge de soixante-neuf à cent-trois ans montre que l’association des plaques et des fibrilles est forte à l’âge de soixante-quinze ans, mais trois à quatre fois plus faible à l’âge de quatre-vingt-quinze ans. Entre ces deux âges, la prévalence des plaques dans le néocortex et l’hippocampe décroît chez les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer et croît chez les personnes sans troubles cognitifs à l’inclusion. Pour Claudia Kawas, de l’Université de Californie à Irvine (Etats-Unis), les plaques et les fibrilles n’expliquent pas la maladie chez les personnes les plus âgées. Ce serait plutôt l’atrophie cérébrale, modérée ou sévère, ou la perte des synapses, qui permettrait de faire la distinction entre personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer et les autres.

Health Day, 27 mai 2009. www.alzforum.org, 10 juin 2009. Alzheimer Daily News, 1er juin 2009. New Engl J Med. Savva G et al. Age, neuropathology and dementia. 28 mai 2008.