Plan national d’action de prévention de la perte d’autonomie : la santé des aidants
Droit des personnes malades
Dans sa mesure 5, le plan propose de développer des mesures en faveur de la santé des aidants. Il s’agit notamment d’ « étendre à l’ensemble des proches aidants impliqués dans l’accompagnement des personnes en perte d’autonomie les mesures prises en faveur des proches aidants qui accompagnent les personnes présentant une maladie d’Alzheimer visant à améliorer leur suivi médical, afin de préserver leur santé et favoriser les bonnes conditions de leur accompagnement ; de repérer plus systématiquement les aidants en risque d’épuisement et d’évaluer leurs besoins d’aide ; d’instaurer un programme coordonné des actions de soutien des aidants promues, soutenues, développées au niveau local par des multiples acteurs entre les différentes institutions impliquées, sur la base d’un diagnostic partagé, dans un objectif de couverture territoriale et de meilleure accessibilité d’une offre diversifiée. » Le plan propose également de « mieux définir le rôle et la place du médecin traitant de l’aidant dans le suivi médical de cette personne. Le repérage des situations pouvant conduire à l’épuisement de l’aidant peut être fait « chez le médecin traitant, dans les consultations mémoire, lors des entretiens avec les caisses de retraite, lors de la demande d’allocation personnalisée d’autonomie (APA) de la personne aidée, « en identifiant les besoins de l’aidant dans l’évaluation des situations pour développer une action préventive (un référentiel d’évaluation sera rédigé à cet effet) » ; dans les plateformes d’accompagnement et de répit, les CLIC (centres locaux d’information et de coordination), les structures médico-sociales telles que l’accueil de jour, hébergement temporaire, les services d’aide et de soins à domicile ou les établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (via le médecin coordonnateur). » Le plan préconise « d’adresser aux proches aidants de personnes malades repérées une invitation pour une rencontre avec leur médecin traitant ou un examen périodique de santé dans les centres d’examen de santé des caisses primaires d’assurance maladie (CPAM), en priorité pour les personnes en situation de précarité ; de mieux orienter les aidants vers les intervenants pouvant évaluer leur situation, les soutenir, leur apporter des soins ; les accompagner dans l’acceptation d’une aide et organiser un suivi pour s’assurer que leur situation ne s’aggrave pas ; de promouvoir les approches non médicamenteuses des troubles et symptômes chez les aidants (participation à des groupes de pairs, des cafés des aidants, soutien psychologique, formation….) ; d’assurer un suivi des aidants identifiés comme ayant un besoin d’aide ou à risque, afin de s’assurer que leur situation ne s’aggrave pas ; d’élaborer un plan d’action départemental coordonné en direction des aidants, sous l’égide du département, sur la base d’un diagnostic partagé, dans le cadre de la conférence des financeurs instituée par le projet de loi relatif à l’adaptation de la société au vieillissement. »
Actualités sociales hebdomadaires, 25 septembre 2015. Ministère des Affaires sociales, de la santé et des droits des femmes. Plan national d’action de prévention de la perte d’autonomie. Aquino JP (rapp.). Septembre 2015. www.social-sante.gouv.fr/IMG/pdf/plan_national_daction_de_prevention_de_la_perte_dautonomie.pdf (texte intégral).