Plan médico-social et sanitaire AGIRC-ARRCO 2008-2013

Société inclusive

Date de rédaction :
16 février 2012

Les régimes de retraite complémentaire AGIRC (cadres) et ARRCO (non-cadres) gèrent des établissements gériatriques depuis trente ans. En 2011, soixante-dix établissements sociaux, médico-sociaux ou sanitaires proposaient huit mille places en propriété et vingt-trois mille lits réservés. Le plan médico-social et sanitaire 2008-2013, doté de cinq cent dix millions d’euros, vise à accompagner la perte d’autonomie des résidents en privilégiant une approche qualitative, tant en termes de construction que de prestations. Le premier axe concerne la « qualité différentielle » des établissements. « Il s’agit de s’assurer que les établissements développent un niveau de qualité dans la conception, l’accueil et le quotidien qui favorise un accompagnement bienveillant des résidents », explique Dominique Rovera Deroche, manager technique et opérationnel à la direction de l’action sociale AGIRC-ARRCO. « 80% des projets de réhabilitation comptent au moins une mesure environnementale ». Les actions concernent l’adaptation des établissements aux déficiences visuelles et auditives, en sensibilisant le personnel et en améliorant le bâti ; en aménageant les espaces dédiés aux personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer, selon les principes du programme Eval’zheimer, initié et développé par la Fondation Médéric Alzheimer, et qui a donné lieu à plusieurs articles scientifiques publiés dans des revues internationales ; le confort bucco-dentaire des résidents. Le deuxième axe du plan concerne le pilotage stratégique et scientifique de la coopération inter-établissements, pour répondre aux nouvelles exigences imposées notamment depuis la loi HPST (hôpital, patients, santé, territoires). Le troisième axe consiste à favoriser l’engagement de soixante-dix établissements dans des dynamiques de filières et de réseaux gérontologiques. Anne Saint-Laurent, directrice de l’action sociale AGIRC-ARRCO, explique : « l’action sociale est un laboratoire d’idées, une expérimentation permanente. Nous mettons en œuvre des processus qui ressemblent aux processus pré-industriels : nous lançons des actions, nous les testons parfois pendant plusieurs années avant de les valider et de les modéliser. L’idée n’est pas de se faire plaisir, mais de répondre à un besoin. Nous devons démontrer l’intérêt de ce que nous pressentons être une solution à des problématiques ».

Les Cahiers de la retraite complémentaire, 3è trimestre 2011.