Plan maladies neurodégénératives : quelle place pour les technologies ?
Innovation
Pour « créer les conditions d’une vie plus simple et autonome chez soi et dans la cité », le plan prévoit de « mobiliser les aides techniques et l’usage des nouvelles technologies (avec des interfaces simples, explicites, adaptées aux besoins réels des personnes) ; après évaluation du service rendu, d’expertiser la possibilité d’inscrire certains dispositifs d’autonomie au sein de la nomenclature des dispositifs médicaux remboursables ; de faire entrer la politique de l’autonomie dans l’ère du numérique ; de s’attacher à mener une réflexion éthique et de respect des droits. » La mesure 42 rappelle qu’au-delà des solutions (outils, technologies), le plan souhaite promouvoir « l’occasion de nouvelles formes de travail collaboratif associant les futurs utilisateurs, les professionnels de santé et de l’accompagnement, les industriels et les collectivités locales. » « Les initiatives telles que celles développées par plusieurs living labs [écosystèmes d’innovation ouverte et conduite par les utilisateurs], fondée sur le développement continu de partenariats entre gouvernements, entreprises et chercheurs (laboratoires autonomie, les centres nationaux d’expertise (CEN) en stimulation cognitive, robotique, interface et mobilité permettent de faire des progrès considérables pour concevoir et penser la mise à disposition des malades de produits qui vont aider à préserver leurs capacités et leur autonomie, faciliter et rendre plus sûre leur vie quotidienne : serious games (jeux sérieux), applications mobiles, piluliers électroniques, bracelets d’autonomie, etc. Une réflexion juridique doit également être poursuivie afin, en tout premier lieu, de respecter les droits fondamentaux des personnes elles-mêmes et de sécuriser juridiquement les conditions de la mise en relation entre l’industriel ou le distributeur et l’acheteur dans le respect des règles relatives à la libre concurrence et du droit des contrats. »
La mesure 85 du plan prévoit la mise en place d’une action sur l’accompagnement et la coordination des soins à domicile (partage de l’information entre les différents intervenants : médecin traitant, hôpitaux, aides à domicile, etc.), afin de réduire le va-et-vient des patients d’une structure et d’un intervenant à l’autre », ainsi que le développement de mesures de la qualité de vie du patient et de l’aidant, de l’évolution de la maladie, du télédiagnostic et de l’utilisation des nouvelles technologies (GPS [système de géolocalisation], smart objects [objets communicants), etc.) permettant de suivre les patients à leur domicile ainsi que le développement d’outils de rééducation à domicile (rééducation du mouvement, de la mémoire, etc.) à base de jeux vidéo.
Ministère de l’Éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche ; ministère des Affaires sociales, de la santé et des droits des femmes. Plan maladies neurodégénératives 2014-2019. 18 novembre 2014.
Ministère de l’Éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche ; ministère des Affaires sociales, de la santé et des droits des femmes. Plan maladies neurodégénératives 2014-2019. 18 novembre 2014.
www.social-sante.gouv.fr/IMG/pdf/DP_PMND_18112014.pdf. www.social-sante.gouv.fr/IMG/pdf/Plan_maladies_neuro_degeneratives_def.pdf, (texte intégral).