Plan Bien Vieillir

Droit des personnes malades

Date de rédaction :
01 mars 2011

Saisi par la direction générale de la santé (DGS), le Haut conseil de la santé publique (HCSP) souligne que « l’ambition et la pertinence de la thématique et des objectifs du plan sont desservies par un déficit de gouvernance, de structuration et de moyens », de multiples changements ou absence d’interlocuteurs à certaines périodes, et considère que « l’intersectorialité du plan est très limitée au regard des multiples enjeux sociaux du vieillissement (marché du travail, logement, urbanisme…) », et déplore que certaines thématiques aient été laissées de côté, comme les inégalités sociales de santé.  Le Haut conseil préconise toutefois de pérenniser l’élaboration de plans en faveur des personnes âgées, qui constituent un « support de communication et de pédagogie sur la prévention » et « un argument fort pour la réalisation de mesures interministérielles ». Le HCSP préconise « une gouvernance partagée sous l’autorité d’un comité de pilotage interministériel », « l’entretien d’un lien fort avec le niveau régional afin que la politique du plan soit déclinée sous la conduite des agences régionales de santé, mais en « assurant un suivi rapproché, coordonné et homogène entre les régions », la création d’un tableau de bord de suivi des objectifs et des actions mises en œuvre. Le HCSP conseille au gouvernement de mieux structurer la problématique du vieillissement, notamment en élaborant le futur plan autour du « bien vieillir » de l’individu : il s’agit en effet de changer les comportements individuels face aux facteurs de risque, ce qui passe par la prévention et la promotion de la santé ainsi que par l’adaptation de ce message aux différentes populations en tenant compte de leur contexte social. Le plan devra aussi être articulé autour de l’accompagnement du bien vieillir, et intégrer la problématique des inégalités sociales de santé, en privilégiant « une action visant les aspects relationnels et les éléments constitutifs des inégalités sociales de santé »(adaptation physique, utilité sociale, participation des usagers, formation tout au long de la vie) ; cette problématique « ne saurait se réduire à la prévention de l’isolement social ou à des mesures orientées vers quelques catégories de population précaires, même si ces objectifs ont toute leur légitimité ».

Actualités sociales hebdomadaires, 4 mars 2011.