Plan Alzheimer : les MAIA, quels outils d'évaluation des besoins ?

Plusieurs outils d’évaluation des personnes sont proposés par la Caisse nationale d’évaluation de l’autonomie (CNSA) dans le cadre de l’expérimentation des MAIA (maison pour l’autonomie et l’intégration des malades d’Alzheimer) : le SMAF (Système de mesure de l’autonomie fonctionnelle), le RAI (Resident assessment instrument) et le GEVA (guide d’évaluation des besoins de compensation des personnes handicapées), utilisé par les maisons départementales des personnes handicapées. Tous ces instruments devront être adaptés, selon Cyril Thomas, pilote de la MAIA de Meurthe-et-Moselle, qui a décidé de s’appuyer sur la grille GEVA : « la MDPH étant impliquée dans le projet, cette solution s’est imposée naturellement ». « Pour autant, il ne faut pas se leurrer, un outil permettant d’analyser la réalité sociale, médico-sociale et sanitaire d’un individu restera très lourd. Tout dépendra donc de la répartition des rôles entre acteurs ». En Meurthe-et-Moselle, des tests effectués par le réseau gérontologique sont pris en compte par la consultation mémoire. La Caisse régionale d’assurance maladie et les équipes APA (aide personnalisée à l’autonomie) tentent de rendre compatibles leurs évaluations, supprimant ainsi un nombre important de doublons.
La CNSA suit ces évolutions sans se placer en prescripteur d’une solution ou d’une autre, et étudie avec attention la façon dont les sites structurent leurs groupes de travail, les outils qu’ils élaborent, les contraintes qu’ils rencontrent dans le partage de l’information. Olivier Dupont, chef de projet, explique : « dans cette expérimentation, nous soutenons les pilotes dans ce qui nous semble être l’émergence d’une nouvelle fonction de pilotage local. Ce qui se produit est intéressant, car on met en infusion dans le dispositif un nouvel acteur qui est légitimé à tous les niveaux, du professionnel de terrain jusqu’aux financeurs locaux ».

www.ash.tm.fr, 23 octobre 2009.