Plan Alzheimer : les MAIA (2) Novembre 2010

Droit des personnes malades

Date de rédaction :
01 novembre 2010

La MAIA teste aussi le nouveau métier de gestionnaire de cas. Caroline Landel, ergothérapeute de formation, assure la coordination avec les structures d’aide à domicile, l’hôpital, les médecins généralistes, les familles. 80% de ses interventions concernent des personnes présentant des troubles cognitifs. Quelles difficultés ? Depuis son lancement, la MAIA rencontre des difficultés chroniques de recrutement : il faut trouver des candidats pour un projet expérimental, sans certitude de lendemain, et pallier d’éventuels congés de maternité. L’équipe de gestionnaires de cas est en sous-effectif : quatre équivalents temps plein étaient prévus, ils ne sont que 1.6. Caroline Landel ne peut suivre que dix-sept personnes. Depuis 2008, soixante dix-huit demandes de gestion de cas ont été reçues, pour une file active de quarante-sept personnes. Les sorties de la file active s’expliquent par des décès, des déménagements, ou la sortie du dispositif ou l’entrée en institution. Encore méconnues du grand public, les MAIA souffrent d’un problème d’image et de positionnement : les différentes appellations (MAIA, centre autonomie 75-20, service de gestion de cas) ne facilitent pas l’identification. Certains publics ne comprennent pas pourquoi ils sont pris en charge par des « maisons Alzheimer » quand ils sont simplement en situation de grande dépendance, et d’autre n’ont pas envie d’être des « cas » qu’on gère, explique Claire Astier. Au niveau national, trente-cinq nouveaux sites de MAIA sont prévus en 2011, cent en 2012, la couverture totale du territoire étant prévue d’ici 2014, avec quatre cents à six cents MAIA.

Le Mensuel des maisons de retraite, août-septembre 2010.