Plan Alzheimer : le gestionnaire de cas
Droit des personnes malades
Le plan Alzheimer prévoit de former mille gestionnaires de cas lors de la généralisation des MAIA à l’ensemble du territoire français. Les missions du gestionnaire de cas sont très larges :« il participe à l’évaluation des besoins, planifie les services et assure un suivi de leur réalisation, fait le lien avec les intervenants, apporte un soutien aux aidants en étudiant avec eux les solutions de répit et d’hébergement temporaire afin de prévenir les situations de crise ». Ce professionnel « sera basé à la MAIA et sera joignable par l’intermédiaire d’un numéro national qui orientera vers la structure la plus proche ». L’éclairage du terrain a montré que cette fonction ne pouvait être réservée qu’aux cas les plus lourds. Chaque gestionnaire de cas sera chargé de suivre une file active d’une quarantaine de patients, un quasi-tutorat en comparaison avec la moyenne de trois cents dossiers d’une conseillère en gérontologie dans une équipe APA (allocation personnalisée à l’autonomie). Une famille ne pourra pas solliciter directement l’intervention d’un gestionnaire de cas, qui sera physiquement rattaché à des structures très diverses et ne déclenchera son action que sur la base d’une décision collégiale. Un référentiel de la gestion de cas, inscrit dans le plan des métiers du médico-social et élaboré par la direction générale de l’action sociale en lien avec la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie (CNSA), devra décider si la gestion de cas relève-t-elle d’une nouvelle fonction ou d’une compétence métier spécifique. La convergence entre le sanitaire et le social pourrait conduire à privilégier les profils issus de la santé dans un premier temps : «dans la mesure où le parcours et la personnalité des gestionnaires de cas seront essentiels, il faut des professionnels qui passent auprès du milieu médical », explique Cyril Thomas, pilote de la MAIA de Meurthe-et-Moselle. « Un profil sanitaire facilitera le lien avec les infirmières de réseau ou les médecins coordonnateurs et permettra de mieux travailler avec les médecins libéraux », précise Stéphanie Fache, pilote de la MAIA du Cher. Ensuite, « il sera possible d’étoffer l’équipe de gestion de cas avec des profils différents, pour jouer sur la complémentarité ».
www.ash.tm.fr, 23 octobre 2009.