Plan Alzheimer : formules innovantes de répit (2)
Société inclusive
Nathalie Binda-Tomé a quarante-cinq ans. Elle est relayeuse chez Aide et répit Alzheimer. Elle témoigne : « J’avais déjà travaillé à domicile auprès de personnes âgées, jour et nuit, sans formation. J’ai ensuite suivi une formation d’assistante de vie aux familles à l’AFPA (association nationale pour la formation professionnelle des adultes). C’est Pôle Emploi qui m’a contactée pour cette expérimentation. J’ai suivi une formation de dix jours très complète, avec un gériatre, un psychologue… J’ai eu beaucoup d’informations sur les maladies d’Alzheimer et de Parkinson. » Que pense-t-elle du service ? « Les familles sont à bout. Elles ont besoin de souffler ou simplement de prendre un après-midi pour faire des démarches. » Le planning se structure avec des équipes de trois relayeuses, qui travaillent la nuit à tour de rôle. « On ne dort que d’un œil. Certaines personnes continuent à déambuler. Heureusement, nous avons été formées. Nous sommes en pyjama, nous parlons tout doucement, nous montrons l’heure… La situation s’apaise. » « C’est mieux que les personnes s’habituent à plusieurs relayeuses. Certaines familles ont des préférences, mais on ne peut pas en tenir compte ». Le contrat entre Aide et répit Alzheimer et les familles comprend une autorisation pour prendre en charge les situations d’accident. En cas de chute, la relayeuse appelle les services d’urgence ou l’hôpital.
Géroscopie pour les décideurs en gérontologie,www.baluchonalzheimer.org, avril 2012.