Plan Alzheimer : équipes spécialisées et limites de l’approche comportementale (2)

Acteurs de l'écosystème Alzheimer

Date de rédaction :
01 janvier 2011

Quarante équipes pilotes de services de soins infirmiers à domicile (SSIAD), composées d’un psychomotricien ou d’un ergothérapeute, d’un infirmier coordonnateur et d’assistants de soins en gérontologie, testent depuis septembre 2009 ce nouveau dispositif. « L’ergothérapeute a un rôle central, puisque c’est elle qui assure la première visite au domicile, complète l’évaluation des consultations mémoire par l’observation des usages du domicile et travaille sur l’histoire de la personne. Sur cette base, elle identifie les activités qui vont permettre de stimuler les mémoires défaillantes pour restaurer l’autonomie », explique Martine Spencer. « Pour autant, la greffe des équipes spécialisées sur la réalité médico-sociale n’est pas sans quelques tiraillements », constate Michel Paquet. Alors que le plan Alzheimer fixait entre douze et quinze le nombre de séances de soins de réhabilitation qu’elles pouvaient prodiguer, la DGCS note que 45% des prises en charge dépassent trois mois et sont régulièrement renouvelées, alors que cette possibilité n’était prévue qu’à titre exceptionnel.  La culture d’accompagnement sur le long terme des SSIAD, évoquée par l’administration centrale, n’est pas seule en cause : « à l’issue de la prise en charge, se pose le problème du manque de services pertinents capables de prendre la suite, en même temps que la capacité de la personne à les financer », déplore Martine Spencer. Et plus le territoire est rural, plus la décision d’interrompre la prestation peut être difficile à prendre.

Actualités sociales hebdomadaires, 14 janvier 2011.