Plan Alzheimer : équipes pilotes (3)
Acteurs de l'écosystème Alzheimer
La mise en œuvre de l’accompagnement incombe essentiellement aux assistants de soins en gérontologie (ASG), fonction nouvellement créée par la mesure 20 du plan Alzheimer, et accessible aux aides-soignants et aux aides médico-psychologiques (AMP), après une formation de cent quarante heures. L’ASG intervient par délégation de l’ergothérapeute ou du psychomotricien. L’ESPM a « préféré écarter la spécialisation au profit d’un renforcement des compétences des ASG, pour permettre une diffusion des pratiques, en interne et en externe », précise la directrice d’Aspanord. Mickaël Lelu, assistant de soins en gérontologie, explique : « l’objectif de soins principal, pour les deux patients que j’accompagne, est d’entretenir la déambulation. Si le temps le permet, on se promène jusqu’au bourg, je laisse la personne me guider et j’exploite l’environnement pour lui poser des questions. Une rue à traverser, un commerce aperçu, sont autant de prétextes pour stimuler la mémoire et la communication, parler des repas, du quotidien, de la famille ». Et qu’en pensent les personnes malades ? François, ancien administrateur du SSIAD Aspanord, longtemps aidant principal de son épouse, souffre à son tour de la maladie d’Alzheimer. Malgré la maladie, il s’estime plutôt chanceux. Il a bénéficié de trois mois de prise en charge par l’ESPM : «je n’ai pas à me plaindre, je suis bien aidé et pas trop », estime-t-il.
Actualités sociales hebdomadaires, 11 juin 2010.