Plan Alzheimer 2008-2012 : l’accompagnement à domicile (4)

Droit des personnes malades

Date de rédaction :
27 octobre 2012

Concernant les dispositifs de répit, « sur les onze mille places prévues sur la durée du plan, seules quatre mille ont été créées au 31 décembre 2011 », critique France Alzheimer, et 76% des accueils de jour imposent des limites à l’admission de personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer, selon une enquête de la Fondation Médéric Alzheimer. Quant aux plateformes de répit, le comité de suivi du plan relève de nombreux obstacles à la diffusion de ce dispositif sur le territoire national : « un état des lieux initial difficile, des objectifs inadaptés et transformés, une restructuration longue et entravée par les retards des textes réglementaires ». Clara Martin Prével, responsable du développement à l’Union nationale ADMR (Union nationale du service à la personne), estime qu’il faudra encore un ou deux ans pour que ce dispositif se développe. Mais le financement sera-t-il pérenne ? Pour Rémi Mangin, de l’UNA (Union nationale à domicile), « une fois l’expérimentation terminée, le modèle économique n’est pas viable. Au bout de trois ans, les difficultés financières apparaissent ». Quant aux équipes spécialisées Alzheimer (ESA), le plan 2008-2012 en prévoyait cinq cents à la fin 2012. Au 31 juin 2012, trois cent deux ESA étaient autorisées et deux cent vingt-trois opérationnelles. Les agences régionales de santé (ARS) n’avaient reçu le cahier des charges qu’en juillet 2011. Pour l’ADMR, « l’embauche de psychomotriciens et d’ergothérapeutes a permis de créer des synergies, de décloisonner les compétences des uns et des autres. Toutefois, un des gros freins a été le recrutement de ces professionnels dans certains départements ».

Le Journal du domicile, novembre 2012.