Plan Alzheimer 2008-2012 : l’accompagnement à domicile (3)

Droit des personnes malades

Date de rédaction :
27 octobre 2012

« Permettre aux personnes malades de rester le plus longtemps possible chez elles, et accompagner le binôme aidé/aidants familiaux étaient les principaux objectifs du plan Alzheimer 2008-2012 », écrit Le Journal du domicile, « et c’était logique, 40% des huit cent mille personnes atteintes de ces pathologies vivant à leur domicile. A l’heure du bilan, force est de constater que le plan a quelque peu raté ce coche. L’aide à domicile a été carrément oubliée, les équipes spécialisées de services de soins infirmiers à domicile (SSIAD) se mettent en place avec difficulté, et le « droit au répit » des aidants familiaux est encore balbutiant. « Une à deux années supplémentaires seront nécessaires pour atteindre le déploiement complet », a indiqué l’Élysée. Pour Rémi Mangin, chargé de mission à l’UNA (Union nationale de l’aide, des soins et des services à domicile), « le plan a permis de développer une offre de service conséquente, adaptée, qui répond à des besoins. Cependant, sa poursuite devra assurer les financements nécessaires pour pérenniser les dispositifs en place, et surtout inclure l’aide et l’accompagnement à domicile ». Le plan Alzheimer prévoyait de former vingt mille aidants familiaux par an. À peine plus de dix mille aidants ont été formés en cinq ans. La CNSA a reconnu « un manque de disponibilité des aidants ». « Il n’y a pas d’aide professionnelle pour s’occuper d’une personne malade pendant que son aidant est en formation pendant deux heures. Aucune ligne budgétaire n’a été prévue pour cela », explique Aurore Derochette, déléguée santé et soins à la Fédération Adessadomicile.

Le Journal du domicile, novembre 2012.