Plainte subjective

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Date de rédaction :
08 octobre 2011

Une étude menée par des neurologues de l’Université de Harvard (Boston, Etats-Unis), auprès de dix-sept mille femmes âgées en moyenne de soixante-quatorze ans (Nurses’ Health Study, étude sur la santé des infirmières), au moyen d’une évaluation cognitive par téléphone (questionnaire TICS-Telephone Interview for Cognitive Status), montre que les plaintes mnésiques subjectives sont associées à un état cognitif objectif, et peuvent être prises en compte par les médecins généralistes pour décider d’un éventuel suivi. Certaines plaintes, telles que la difficulté à suivre une conversation de groupe, ou à trouver son chemin dans des rues familières, montrent une association plus marquée que les autres avec un risque de survenue d’un déficit cognitif. Le simple oubli d’une seconde à l’autre, généralement considéré comme l’une des conséquences du vieillissement, n’est pas associé au déficit cognitif. Il existe une tendance forte, linéaire, entre des scores de plus en plus bas aux tests cognitifs et un nombre croissant de plaintes cognitives subjectives. En pondérant ces dernières de façon égales, chaque plainte cognitive subjective supplémentaire accroît le risque de déficit cognitif de 20%.

Amariglio RE et al.  Specific Subjective Memory Complaints in Older Persons May Indicate Poor Cognitive Function. J Am Geriatr Soc, 15 septembre  2011. www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/21919893.