Peut-on prévenir la maladie d’Alzheimer ?
Prévention
Dans un numéro spécial du journal de formation continue de l’Association américaine de neurologie consacré à la démence, le Professeur Kristin Yaffe, chef de service de psychiatrie gériatrique de l’Université de Californie à Los Angeles, et Tina Hoang, chercheur associé, rappellent les facteurs de risque modifiables. Les résultats des essais contrôlés randomisés concernant le traitement du risque cardiovasculaire restent controversés, alors que les interventions centrées sur le style de vie, en augmentant l’activité physique, cognitive et sociale, ont démontré des effets protecteurs sur le risque de démence. Les essais de supplémentation nutritionnelle concernant un seul nutriment ne sont pas concluants, mais la supplémentation avec des nutriments multiples est prometteuse. Des données observationnelles indiquent que la qualité du sommeil peut être un facteur de risque modifiable pour la prévention de la maladie d’Alzheimer.
Un groupe d’experts réuni par l’Association Alzheimer américaine fait le point sur la possibilité d’une prévention secondaire de la maladie d’Alzheimer (une fois la maladie installée), voire primaire (avant l’apparition de la maladie) à la lumière des connaissances actuelles utilisant les critères de diagnostic révisés, suggérant un continuum depuis le stade asymptomatique jusqu’au stade sévère de la maladie (Carrillo M et al).
Carrillo M et al. Can we prevent Alzheimer’s disease? Secondary “prevention” trials in Alzheimer’s disease. Alzheimers Dement 2013; 9(2): 123-131. www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/23411394. Yaffe K, Hoang T. Nonpharmacologic treatment and prevention strategies for dementia. Continuum (Minneap Minn) 2013; 19 (2 Dementia): 372-381. www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/23558483.