Peut-on faire participer des personnes malades en les stimulant ?

Échos d'ailleurs

Date de rédaction :
01 avril 2010

Quelles stimulations pour quelles personnes ? L’équipe de Jiska Cohen-Mansfield, de l’Institut de recherche sur le vieillissement Charles E. Smith Life Communities de Rockville (Maryland, Etats-Unis), a mené une étude auprès de cent quatre-vingt-treize personnes atteintes de démence, mesurant la réponse aux stimulations avec l’échelle Observational Measure of Engagement (OME). Les stimulations les plus incitatives à la participation sont la socialisation en face-à-face avec un assistant de recherche, un vrai bébé, des stimulations personnelles fondées sur l’identité de la personne, une poupée ressemblant à un enfant, une vidéo de répit et des enveloppes à timbrer. Le refus de stimulation est plus élevé chez les personnes ayant les fonctions cognitives les mieux préservées, et dépend du caractère social approprié ou non de la stimulation. Les femmes sont plus attentives et ont des attitudes plus positives que les hommes pour les stimulations sociales réelles ou simulées, et les tâches artistiques. Les personnes ayant les fonctions cognitives les mieux préservées s’engagent plus volontiers dans des tâches de manipulation et de travail, et celles ayant des déficits cognitifs plus importants mettent davantage de temps à répondre aux stimulations. Les auteurs conseillent aux maisons de retraite de proposer à la fois un programme de stimulation pour les personnes atteintes de démence et de planifier la socialisation, afin que les résidents bénéficient d’une intervention en face-à-face. La compréhension des relations entre le type de stimulation, la fonction cognitive, l’acceptation, l’attention, et l’attitude par rapport à la stimulation, peuvent permettre aux aidants de maximiser l’effet désiré pour la personne malade.

Am J Geriatr Psychiatry. Cohen-Mansfield J et al. Can persons with dementia be engaged with stimuli ? Avril 2010.