Peut-on être serein ? (2)
Société inclusive
« Peut-on aujourd’hui en ignorer la gravité de ses conséquences ? Émissions de télévision, reportages au moment de la journée mondiale Alzheimer, actualités lorsqu’un malade s’égare, disparait et meurt ; difficile d’échapper à la dure réalité de ces maladies », poursuit Catherine Ollivet. « Le propre de l’amour, qu’il soit maternel, paternel, conjugal ou filial, c’est de se faire du souci pour l’autre, de craindre la souffrance ou les difficultés de l’autre, de vouloir protéger de l’angoisse et de la douleur l’autre, celui, celle qu’on aime… Il faut ne rien comprendre à l’amour, le vrai, le profond, l’indestructible amour, pour croire que l’on peut accompagner « sereinement » un être cher dans une maladie grave. On peut faire semblant, on peut tricher pour apparaitre serein, optimiste, positif… pour ne pas ajouter de la peine à celui ou celle qui est malade, par pudeur pour ne pas “embêter” les autres avec ses soucis, pour continuer à tenir debout comme si de rien n’était, et tout simplement pour ne pas risquer de s’effondrer… Il ne s’agit toujours que de faire semblant. Le cœur n’est jamais serein dans l’adversité qui frappe l’être aimé. Il est engagé dans un tout autre combat. »
www.espace-ethique-alzheimer.org/, décembre 2013.