Perte de la mémoire au long de la vie : des déterminants multiples
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Une modèle construit par Richard Henson, du centre de recherche sur le vieillissement et des neurosciences de l’Université de Cambridge (Royaume-Uni), et ses collègues, à partir de scores cognitifs obtenus auprès de trois cents personnes en population générale, met en évidence trois facteurs de déclin cognitif, associés à trois zones distinctes du cerveau, qui évoluent avec l’âge : la mémoire associative [celle qui permet de mieux retenir lorsqu’on peut relier la nouvelle information à des connaissances déjà acquises et solidement ancrées], la mémoire des objets, et les émotions négatives. Le volume de matière grise dans l’hippocampe, le para-hippocampe et le cortex fusiforme, et le volume de matière blanche d’autres zones du cerveau : d’une part le fornix, qui relie l’hippocampe à l’hypothalamus, pont entre le système nerveux autonome (qui régule certaines fonctions automatiques de l’organisme (digestion, respiration, battements du cœur) et le système endocrinien ; le faisceau unciné, qui relie l’hippocampe et l’amygdale au cortex fronto-temporal). Outre la formation de la mémoire, ces structures anatomiques jouent un rôle clé dans l’expression du comportement et diverses émotions, notamment l’agressivité, la peur, le plaisir. L’ensemble de ces données neurologiques explique comment le vieillissement différentiel du cerveau se traduit par des schémas différents de la perte de mémoire chez des individus différents, expliquent les chercheurs.
Henson RN et al. Multiple determinants of lifespan memory differences. Scientific Reports 2016 ; 32527. Doi : 10.1038/srep32527. 7 septembre 2016.
www.nature.com/articles/srep32527(texte intégral).