Perte d’autonomie : quel financement ?
Acteurs de l'écosystème Alzheimer
L’allocation personnalisée d’autonomie (APA) ne couvre pas tous les frais liés à la perte d’autonomie, rappelle Agevillage. L’APA est une prestation en nature avec un ticket modérateur qui dépend des revenus. Le “reste à charge” ou “reste à payer” reste élevé pour bénéficier d’aides à domicile ou financer une maison de retraite (2 200 euros/mois selon une étude de l’inspection générale des affaires sociales en 2010). Les personnes âgées et leurs obligés alimentaires (enfants, voire petits-enfants) doivent financer les services d’aide à l’autonomie. Si le besoin d’aide est léger (30 heures au plus par mois d’aide à domicile), les caisses de retraite, l’action sociale (département, CCAS) peuvent apporter leur contribution sociale selon le niveau de revenus de la personne concernée. Quand les besoins sont plus importants, les frais sont à la charge de la famille (hors les soins : médicaments, hospitalisations). « Dans tous les cas, le niveau d’implication personnel de la famille contribuera à faire baisser la facture, mais pourra peser également lourd à terme sur les relations au sein de celle-ci (mari, enfants) et vis-à-vis de la personne âgée en perte d’autonomie. » France Alzheimer chiffre à 3 000 euros/mois le reste à charge pour la famille : protections pour l’incontinence, auxiliaires de vie, accueil de jour ou hébergement temporaire, entretien de la maison, frais de transports, produits de soins corporels et hygiène. « Au-delà de l’aide de l’État ou du département, on puise dans la retraite (1 200 euros en moyenne en France), dans le patrimoine de la personne en perte d’autonomie, en réservant une quote-part pour les dépenses courantes (nourriture, habillement, sorties…). A la famille de compléter : de 150 à 2 500 euros mensuels.
www.agevillage.com, 17 mars 2015.