Personnes malades violentes : la prison ou les soins ?
Échos d'ailleurs
A Winnipeg (Manitoba, Canada), Joe MacLeod, âgé de soixante-neuf ans et atteint de la maladie d’Alzheimer, avait été placé en détention provisoire, pendant un mois, après avoir frappé sa femme, au lieu d’être envoyé dans un centre de soins, comme le demandait sa famille. Malgré la pénurie de places dans les foyers de soins personnels, l’Office régional de la santé de Winnipeg lui a trouvé en urgence une place dans un établissement du centre-ville. Rose McLeod, son épouse, dit avoir été violentée par son marie qui pensait qu’elle était une étrangère. Sur les conseils de la police, elle a porté plainte, dans l’espoir de voir son mari prise en charge rapidement dans un centre de soins. Mais les services de soins ont refusé d’admettre une personne âgée placée en détention provisoire. Les proches, craignant pour leur propre sécurité, ne voulaient pas retirer leur plainte au risque de voir Joe libre et sans traitement approprié. Le tribunal a tranché le dilemme. Faye, la fille de Joe et Rose, blâme le système juridique et médical qui a conduit la famille dans cette situation. L’Office régional de santé du Manitoba, la Société Alzheimer locale, la police et le ministère de la Justice travaillent à l’amélioration de la procédure.
www.radio-canada.ca, 8 octobre 2010.