Perdu, retrouvé

Société inclusive

Date de rédaction :
29 août 2014

Le 3 juillet, Saïd, âgé de soixante-cinq ans, quitte sa maison de Sarcelles (Val-d’Oise) pour faire sa promenade quotidienne dans le centre commercial voisin. Quelques heures plus tard, ne le voyant pas revenir, sa femme Merzaka part à sa recherche, en vain. « Je suis allée signaler sa disparition à la police le lendemain. Je voulais lancer un appel à la télévision, mais on m’a dit que c’était seulement pour les mineurs. Pourtant, avec sa maladie d’Alzheimer, c’est tout aussi dangereux : mon mari agit comme un bébé. J’avais peur qu’il lui arrive un accident. » La famille publie alors des avis de disparition, et contacte notamment le journal Le Parisien. Une heure plus tard, la gendarmerie de Cambremer (Calvados), téléphone au journal : un homme d’une soixantaine d’années et qui ne se souvient de rien a été retrouvé au bord d’une route le 4 juillet et a été hospitalisé à Lisieux.Il a, dans la poche de sa veste, un document mentionnant les horaires de la bibliothèque de Sarcelles. Les gendarmes contactent Le Parisien Val-d’Oise pour lancer un appel à témoins permettant son identification. Très vite, Saïd est identifié grâce à des photos envoyées par sa femme, et rentre chez lui après un mois passé à l’hôpital de Lisieux. « Au début il ne m’a pas reconnue. Mais progressivement, il recommence à m’appeler par mon prénom, confie Merzaka. L’essentiel, c’est qu’il soit en bonne santé et surtout en vie. » Personne n’explique comment il a parcouru deux cent kilomètres entre son domicile et le Calvados.