Perdre mémoire et assurance (2)
Société inclusive
Fabienne, sa femme de Claude, s’en est pourtant douté : « il posait trois ou quatre fois les mêmes questions en une heure. Il perdait ses objets. Il était tout le temps dans la vérification. J’ai remarqué chez lui une grande perte d’assurance. » Après le diagnostic, elle a pleuré plus de deux mois. « J’ai touché le fond, vraiment. Aujourd’hui, ça va mieux. » Claude s’est remis plus vite qu’elle de la nouvelle. « Aussi parce que ma femme allait trop mal. Il fallait avancer, se battre, se bouger. Aujourd’hui, je vis chaque jour comme un grand jour ! Oui, je souffre d’une démence, mais je suis vivant ! Je conduis encore – bon, mes capacités seront réévaluées en fin d’année, on verra – et je vais pouvoir reprendre le hockey. Et puis, je travaille à nouveau, tous les matins, même si je suis en arrêt maladie. Ce qu’ils appellent “la réinsertion thérapeutique”. » Il participe aussi à la mise en place d’un plan cantonal Alzheimer.
www.lagruyere.ch/2016/10/perdre-m%C3%A9moire-et-assurance.html, 4 octobre 2016.