Perdre mémoire et assurance (1)

Société inclusive

Date de rédaction :
24 septembre 2016

Claude, âgé de cinquante-trois ans, est atteint de la maladie d’Alzheimer. « J’ai cru que je faisais un burn-out [syndrome d’épuisement professionnel] », se rappelle-t-il. « J’étais récemment devenu chef de secteur. Mais je n’arrivais plus à être efficace, j’avais des problèmes de concentration, je n’étais pas bien, pas réactif. J’ai demandé à changer de poste, je pensais que c’étaient les responsabilités qui me rendaient malade. Au final, ce fut pire, car je me suis retrouvé au front, face à la clientèle, et je n’arrivais pas à suivre… » En réalité, il se trouvait en « état dépressif réactionnel » devant la prise de conscience de sa baisse d’efficacité. « Le risque est grand chez les jeunes malades de se retrouver en errance diagnostique ou en filière psychiatrique. Pas encore évident pour l’entourage, les médecins ou la personne elle-même de penser à la maladie d’Alzheimer quand on a cinquante ans. » Le diagnostic tombe après huit mois : « démence de type Alzheimer. Le choc. Incurable… »