Perceptions de la temporalité
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Au cours de la maladie d’Alzheimer, écrivent Thérèse Jonveaux, du service de gériatrie, et ses collègues des services de psychologie, épidémiologie et neuro-radiologie du CHU de Nancy, l’incapacité à maîtriser la dimension temporelle de la vie quotidienne est une source majeure de handicap. Il n’existe pas d’outil validé pour apprécier ces troubles spécifiques. Les auteurs ont élaboré puis administré une batterie de douze estimations de durée de tâches quotidiennes à quatre cents témoins et vingt-deux personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer. Cette tâche apparaît préservée et indépendante des processus cognitifs, dont ceux mis en œuvre par le test de l’horloge [un cercle représentant le cadran d’une horloge est montré à la personne évaluée, qui doit placer aiguilles et les chiffres correspondant aux heures]. La dépression n’influence pas cette estimation de durée. Ce type d’estimation de durée met en jeu des processus cognitifs préservés liés à la mémoire procédurale des scripts, sur lesquels une approche de réhabilitation ultérieure pourrait se fonder.
Jonveaux T et al. Maladie d’Alzheimer et évaluation de la temporalité de la vie quotidienne : l’estimation de durée est-elle mieux préservée en mémoire située ou déclarative ? Ann Méd-psychol Rev Psychiatr 2013 ; 171(4) : 238-245. Mai 2013. www.em-consulte.com/article/806586/figures/maladie-dalzheimer-et-evaluation-de-la-temporalite.