Penser le vieillissement cérébral/cognitif dans sa complexité (2)
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Les défenseurs du Mythe Alzheimer proposent au contraire d’adopter l’approche prônée par l’équipe de Kenneth Kendler, directeur de génétique psychiatrique et comportementale de Virginie (Virginia Commonwealth University, Richmond, Etats-Unis), selon laquelle les problèmes psychopathologiques sont définis, non pas en termes d’essence, mais en terme de réseaux complexes de mécanismes causaux se renforçant mutuellement. Ces troubles résulteraient de combinaisons (patterns) plus ou moins stables d’interactions entre le comportement, l’environnement et la physiologie. Selon Kenneth Kendler, cette approche, dite Mechanistic property cluster ou MPC (ensemble de propriétés mécanistes, un modèle proposé initialement pour décrire l’évolution des espèces), serait particulièrement utile « si la psychiatrie souhaite faire le lien entre l’étiologie et les mécanismes sous-jacents : comme les espèces, les troubles psychiatriques comptent des membres centraux, paradigmatiques, et des membres marginaux ». Les combinaisons d’interactions seraient établies au cours du développement, de l’évolution ainsi que des relations avec l’environnement et seraient le reflet d’états particuliers du cerveau et du fonctionnement mental. « Les types de troubles ainsi définis ont des frontières floues, ils sont hétérogènes et les mécanismes impliqués correspondent à des niveaux différents (biologiques, psychologiques, environnementaux, socio-culturels), les symptômes eux-mêmes pouvant interagir entre eux et se renforcer l’un l’autre ».
mythe-alzheimer.over-blog.com, 14 octobre 2010. What kinds of things are psychiatric disorders?Psychol Med, 22 septembre 2010. www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/20860872.