Penser le vieillissement cérébral/cognitif dans sa complexité (1)

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Date de rédaction :
01 octobre 2010

Comment aborder les troubles psychopathologiques ? Par une approche essentialiste (« un trouble a une essence, c’est-à-dire un caractéristique constitutif, propre et nécessaire ») ? Par une approche culturelle (« les troubles psychopathologiques sont construits par les cultures et les sociétés ») ? Par une approche pragmatique (« les concepts et les catégories psychopathologiques sont des outils, des instruments, dont l’intérêt doit être évalué sur la base de leur utilité pratique, à partir des buts qu’ils permettent d’atteindre, et non pas de leur correspondance à une présumée réalité ») ? Les auteurs (anonymes) du blog mythe-alzheimer.over-blog.com fustigent « l’approche réductrice » véhiculée par le National Institute of Aging américain, l’Association Alzheimer des Etats-Unis et le groupe d’experts mené par le Professeur Bruno Dubois (International Working Group for New Research Criteria for the Diagnosis of Alzheimer’s Disease), qui vient de publier de nouveaux critères diagnostiques. Pour les tenants du Mythe Alzheimer, la maladie d’Alzheimer « a été, et est encore largement conçue dans une vision essentialiste, qui considère qu’elle possède des caractéristiques spécifiques et nécessaires et qu’elle est la conséquence d’agents causaux relativement simples (comme des protéines anormales). « Bien entendu, une fois de plus, la presse relaie ces propositions de révision, sans aucun recul critique », s’insurge le blog, qui estime qu’il y a « dans ces propositions une démarche de plus en plus catégorielle et biomédicale, confinant à l’absurde, qui réduit la complexité du vieillissement cérébral/cognitif et conduit à le pathologiser gravement ».

mythe-alzheimer.over-blog.com, 14 octobre 2010.