Penser la sexualité de la personne malade d’Alzheimer d’une manière éthique (1)
Acteurs de l'écosystème Alzheimer
Pour André Dupras, professeur de sexologie à l’Université du Québec à Montréal (Canada), « la sexualité des personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer est largement impensée comme si elle n’existait pas. Dans l’imaginaire collectif, il est difficile d’envisager que ces personnes puissent continuer à s’intéresser à la sexualité comme si leurs déficits cognitifs induisaient l’extinction de la vie sexuelle. Cet état d’asexualisation est souhaité car la sexualité n’est plus sous le contrôle de la raison. Les défaillances de la raison rendraient le malade d’Alzheimer semblable à une bête dans son agir sexuel. Sa sexualité est impensable dans le sens d’inadmissible car elle constitue un facteur majeur de rupture d’humanité. Dans ce contexte, la reconnaissance de la sexualité des personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer et de leurs droits sexuels exige de s’engager dans une démarche réflexive sur les enjeux éthiques de leur vie sexuelle ».
Dupras A. Penser la sexualité de la personne malade d’Alzheimer d’une manière éthique. Espace national de réflexion éthique sur la maladie d’Alzheimer. Avril 2013. www.espace-ethique-alzheimer.org/. http://leplus.nouvelobs.com/contribution/785620-sexualite-pourquoi-les-malades-d-alzheimer-doivent-poursuivre-leur-vie-sexuelle.html, 19 février 2013.