Pas un aidant, mais une constellation familiale (2) Septembre 2010
Échos d'ailleurs
Pour Amédée-Pierre Lachal, le label Aide aux aidants « laisse penser, en ce qui concerne la galaxie familiale, qu’une fois l’aidant aidé tout rentrera dans l’ordre », alors que la maladie d’Alzheimer constitue un véritable « séisme familial » à tous les niveaux de la cellule familiale. « La double, triple, quadruple vie que mènent les aidants pour tenir leur rôle, au risque d’y laisser leur vie, doit nous amener à réfléchir autrement. En premier lieu à ne pas se conforter dans l’acceptation d’un aidant en occultant les autres membres de la cellule familiale, la reconnaissance de l’aidant dit « principal » peut trouver là une autre dimension aux yeux de ses proches. En second lieu rechercher activement quelles sont les autres ressources internes ou externes à la famille qui peuvent étayer ce même aidant au quotidien. L’aide ne se quantifie pas au visible, l’analyse systémique permet de repérer nombre d’aidants occasionnels qui assurent une présence précieuse auprès de la personne atteinte. L’écueil dans lequel échouent bon nombre de professionnels est de désigner derechef un statut d’aidant, étiquette indécollable qui va, paradoxalement, empêcher ce dernier de se démettre un tant soi peu de la place qu’il occupe ! L’épuisement jusqu’à la mort peut être une des conséquences de cette incapacité au désistement formalisé ».
http://carpediemisation.over-blog.com, 19 août 2010.