Participation des personnes malades à la recherche : un droit

Acteurs de l'écosystème Alzheimer

Date de rédaction :
28 mars 2017

« L’accès à l’information et à la participation à la recherche est un droit de la personne malade », rappelle le Pr Michel Clanet dans le rapport sur les parcours des personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer, qu’il vient de remettre à la ministre des Affaires sociales et de la santé. « Cette information est incluse dans le protocole de l’annonce diagnostique. C’est également une information importante pour les aidants familiaux proches. L’absence de traitement apte à modifier l’évolution de la maladie est vécue douloureusement et l’espoir dans la recherche, comme dans toutes ces situations, une constante exprimée par les associations de patients. Le renforcement de la recherche par le volet recherche du plan Maladies neurodégénératives (PMND), particulièrement dans le domaine des innovations thérapeutiques, est une attente forte exprimée par les associations. L’accès à une information objective et compréhensible doit ainsi être facilité quel que soit le support qu’elle peut prendre. Actuellement, les protocoles de recherche et les essais thérapeutiques dans la maladie d’Alzheimer accessibles en France sont nombreux et insuffisamment connus des professionnels. L’expérience de terrain montre que la participation à des recherches est une demande forte des personnes malades. Les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer et leurs aidants doivent donc être informés des essais thérapeutiques en cours et de la possibilité d’y participer. Les outils de communication adéquats destinés aux médecins de premier recours et les centres mémoire sont à développer (…) De nouveaux essais thérapeutiques multinationaux impliquant des personnes à des stades très précoces de la maladie sont en cours. Certains d’entre eux ont fait l’objet d’un refus d’autorisation à réaliser ces essais en France de la part de l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM). Sans remettre en cause les décisions de cet organisme, la collectivité Alzheimer regrette le manque de transparence de ces décisions et demande une clarification qui, jusqu’à aujourd’hui n’a pas été obtenue. Cette décision crée une situation internationale qui marginalise la France dans le contexte des autres pays participants. Comme cela a été précisé dans un colloque organisé par l’Espace national de réflexion éthique Maladies neurodégénératives (EREMAND) consacré à la recherche biomédicale et aux essais thérapeutiques dans la maladie d’Alzheimer, la prise en compte de ces recommandations pourrait, en apportant une vision sociétale sur ces sujets, permettre d’intégrer tous les éléments nécessaires à la prise de décision. »

Ministère des Affaires sociales et de la santé. Quel parcours pour les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer ? Clanet M (rapp.).  11 avril 2017. www.marisoltouraine.fr/wp-content/uploads/2017/04/11-04-2017-Rapport-Pr-Michel-CLANET-Alzheimer.pdf(texte intégral). Espace éthique AP-HP-IDF. Cahiers de l’Espace éthique n°4 : Recherche biomédicale et essais thérapeutiques dans le champ de la maladie d’Alzheimer. Nouvelles approches, nouvelles responsabilités. Septembre 2016. http://mnd.espace-ethique.org/sites/default/files/Cahier-4-1909.pdf(texte intégral).