Participation à la recherche en maison de retraite : le frein des cultures professionnelles

Acteurs de l'écosystème Alzheimer

Date de rédaction :
16 avril 2011

Quels sont les facteurs facilitant ou inhibant le recrutement et la participation à la recherche de personnes atteintes de démence vivant en institution ? Le Professeur Claire Goodman et ses collègues, du centre de recherche en soins primaires et de proximité de l’Université de l’Herfordshire à Hatfield (Royaume-Uni), se sont intéressés aux méthodes de recrutement, à travers des entretiens auprès de cent trente-trois personnes malades, de leurs familles et de professionnels. Le processus de recrutement dépend du nombre des personnes malades et des organisations devant être contactées, de la culture propre à chaque maison de retraite, de la compréhension du personnel quant à la façon d’impliquer des personnes atteintes de démence dans un protocole de recherche et du rôle des membres du personnel en tant que médiateurs, protecteurs et « gardes-barrière » (gate-keepers). Selon les auteurs, les maisons de retraite sont des communautés de soins isolées. Pour faire de la recherche aux premiers stades de la démence, les investigateurs devraient prendre en compte les fondements philosophiques des soins et de l’accompagnement en maison de retraite, les politiques hiérarchiques intra- et inter-établissements, et les perceptions des professionnels de santé. Les auteurs soulignent le besoin d’infrastructures crédibles pour le soutien à la recherche en maison de retraite.

Goodman C et al. Culture, consent, costs and care homes: Enabling older people with dementia to participate in research. Aging Ment Health 2011 ; 15(4):475-81. Mai 2011.
www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/21500014.