Parcours de santé pour les personnes âgées en risque de perte d’autonomie (2)
Acteurs de l'écosystème Alzheimer
La question de la mobilisation des acteurs autour de ce nouveau dispositif est le premier défi à relever. L’Union nationale des professionnels de santé (UNPS) refuse de participer à la coordination clinique de proximité (CCP) si les conditions de rémunération des professionnels ne sont pas clarifiées et réévaluées. Le mode de financement actuel, issu du Fonds d’intervention régional (FIR), éventuellement complété par les Agences régionales de santé (ARS) leur semble trop flou. « Une fois de plus, on va nous demander de faire plus à moyens constants et de nous investir dans de nouvelles missions de coordination. La pilule est dure à avaler », déclare Richard-Pierre Williamson, président de l’ANC-CLIC (Association nationale des coordinateurs et directeurs de centres locaux d’information et de coordination). Les établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD) seront-ils les grands perdants du dispositif PAERPA ? s’interroge Claude Jeandel, professeur à l’Université de Montpellier : « le premier objectif des PAERPA est de créer une véritable coordination clinique de proximité en s’appuyant sur tous les acteurs concernés, car en matière de médecine primaire rien n’existe, mais en poursuivant cet objectif, il ne faudra pas oublier les établissements, notamment les EHPAD et l’hôpital, sans quoi tout le système sera déséquilibré. Le dispositif ne peut concerner qu’un seul aspect du parcours de la personne. »
Le Mensuel des maisons de retraite, février 2014.