Oublis et éblouissements, d’Hervé Baudat
Société inclusive
« Août 2002, Paris. Il y a plus de dix ans… Qui s’apercevrait si je changeais la date et écrivais 2015 ? », écrit le photographe Hervé Baudat. « Cela fait des années que je vais et viens dans différents hôpitaux, différents services qui accueillent des patients présentant une “maladie d’Alzheimer ou apparentée”. Malgré trois plans nationaux mis en place depuis 2001 pour soigner et accompagner ces malades, malgré les quelques peintures neuves et chambres refaites, peu de choses changent. Je ne croise personne. Les rares blouses blanches passent tels de bienveillants fantômes. » « L’hôpital est-il un théâtre, une gare ? » s’interroge-t-il. « Une lassitude lourde me gagne face à ces batailles de la mémoire perdue. »« Un travail au long cours, exceptionnel compte tenu des difficultés à photographier dans des établissements publics », écrit Sophie Dufau, de Médiapart, qui avait présenté une première partie de ces photographies en noir et blanc en février 2015.