Oublier la mémoire, d’Elisabeth Launay-Dolet et François Graveline

Société inclusive

Date de rédaction :
01 novembre 2017

Comment prolonger l’existence d’une mère lorsque la maladie défait la mémoire et l’emporte inéluctablement ? Comment se préparer à la séparation ? Pour Élisabeth Launay-Dolet et François Graveline, la poésie a apporté une réponse. Élisabeth Launay-Dolet a écrit tout le temps qu’a duré l’éloignement de sa mère. Elle l’a fait pour conserver une trace, pour lui rendre hommage, mais aussi pour tenter de mettre un peu de distance entre elle et la souffrance. « Se défaire » est la chronique d’une séparation tout autant que le témoignage de la tendresse qui unit une mère et sa fille, écrit La montagne. Chez François Graveline, dès les premiers signes de la maladie chez sa mère, l’écriture s’est imposée comme une évidence. « Cette lumière qui illuminait sa vie déclinait peu à peu, comme le fait dans le ciel “Une comète”, titre de son recueil, écrit comme une prémonition, une conjuration et une préparation à l’inéluctable ». À Clermont-Ferrand, le cercle de lecteurs Amélie-Murat a rendu « hommage à ces textes pleins de respect, de tendresse et de pudeur, qui portent un regard poétique sur les personnes dont la mémoire se défait », avec des intermèdes musicaux au piano.