Où sont passées les courses ?

Société inclusive

Date de rédaction :
01 avril 2014

Sur le blog du New York Times, Jane Gross tient une rubrique intitulée La bibliothèque de l’aidant (The Caregiver’s Bookshelf). Elle titre : « des vérités cinglantes que seule la fiction peut dire » (Sharp truths only fiction can tell). Elle cite un poème de Raymond Carver intitulé Where the groceries went (où sont passées les courses ?), tiré d’un recueil de textes d’aidants, intitulé Living in the Land of Limbo (vivre au pays des limbes). L’auteur relate un coup de téléphone d’une mère atteinte de démence à son fils qui vient de passer des heures à lui faire des courses de nourriture, pour un montant de quatre-vingts dollars. La mère se plaint qu’il n’y a plus rien à manger à la maison, hormis un sandwich au saucisson et au fromage : « Chéri, j’ai peur. J’ai peur de tout. Aide-moi, s’il te plaît. Après, tu pourras retourner à tes occupations. Tes occupations qui étaient si importantes. Je me suis donné la peine de te mettre au monde ».