Où en est le plan Alzheimer ? (3)

Droit des personnes malades

Date de rédaction :
16 septembre 2011

Selon les documents du comité de suivi du plan Alzheimer, écrivent Catherine de Coppet et Flavie Dufour, de Direction(s), « les solutions se diffusent mal sur le terrain ». Pour Alain Villez, conseiller technique à l’UNIOPSS (Union nationale interfédérale des œuvres et organismes privés sanitaires et médico-sociaux), « l’expérimentation des MAIA (maisons pour l’autonomie et l’intégration des malades d’Alzheimer), qui vise à simplifier les parcours, donne de bons résultats. Mais la labellisation des PASA (pôles d’activités et de soins adaptés) est considérablement à la traîne » (trois cent quarante-trois PASA sont labellisés à ce jour, et six cents devraient l’être en 2012). Au niveau des établissements, le plan Alzheimer a créé des effets d’aubaine : « beaucoup d’établissements tentent d’ouvrir des PASA afin de compenser la perte de moyens liée à la convergence tarifaire », remarque-t-il. Face aux demandes pressantes des pouvoirs publics, via les agences régionales de santé (ARS), de signer des conventions pour des PASA, le SYNERPA (Syndicat national des établissements et résidences privés pour personnes âgées) milite pour un assouplissement du cahier des charges, notamment en ce qui concerne les normes architecturales. Marie-Odile Desana, présidente de l’association France Alzheimer, estime que « l’offre commence à peine à se diversifier. L’hébergement temporaire est quasi inexistant et il y a encore peu d’appels à projets pour des accueils de jour autonomes ». Les raisons de ce retard ? Jean-Philippe Flouzat, gériatre et conseiller technique à la DGCS (direction générale de la cohésion sociale) explique : « nous n’avions pas mesuré le temps de latence, il fallait expérimenter et rédiger le cahier des charges ».

Direction(s), octobre 2011. www.agevillagepro.com, 3 octobre 2011.