Omertà

Société inclusive

Date de rédaction :
01 décembre 2017

L’association Deutsche Alzheimer Gesellschaft mise sur des représentations à contre-pied total pour inciter à parler de la maladie d’Alzheimer avec ses proches. Plutôt que de verser dans le pathos, elle nous entraîne dans un film de mafia, sur la musique pesante de la Sarabande de Haendel, qu’écoute un chef mafieux. Un jeune homme en costume blanc vient parler au parrain : « Tu as changé », lui dit-il. Cette remarque est insupportable pour le vieil homme qui l’étrangle avec sa serviette, jusqu’à ce qu’on comprenne qu’il n’a pas reconnu le garçon qui est en fait son fils. Un message apparaît : « Parle de la maladie d’Alzheimer avant d’être oublié ». Puis une autre fin est présentée. Ce n’était qu’un mauvais rêve. Le jeune homme, qui a la gorge nouée, prend son courage à deux mains, frappe à la porte de son père (qui n’est plus le parrain), et lui dit : « nous devons parler. » Le père lui sourit et lui répond : « qu’y a-t-il ? » Nouvelle conclusion : « Ton père n’est pas un parrain de la mafia. Aie confiance en toi. » « Une vidéo efficace et touchante, même en version allemande », estime Anne Orenstein, de France Bleu. « Le message est simple : c’est vrai qu’on redoute toujours de parler à ses parents de l’évolution de leur maladie, des signes qu’on a détectés mais pas eux, mais il est important de prendre son courage à deux mains pour leur parler d’Alzheimer car plus la maladie est prise en charge tôt, plus les médecins peuvent retarder son évolution. Et parler ne tue pas. »