Oestrogènes

Échos d'ailleurs

Date de rédaction :
01 décembre 2009

Une équipe française, menée par Joanne Ryan de l’unité Inserm U888 de Montpellier, dans le cadre de l’étude prospective française des Trois-cités (3-C), a suivi pendant quatre ans 3 130 femmes de plus de soixante-cinq ans. Les chercheurs constatent que les femmes recevant un traitement hormonal substitutif de la ménopause, sous forme d’une combinaison d’œstrogène et de progestérone naturelle, ont des performances améliorées concernant certaines dimensions du déclin cognitif : fluence verbale, mémoire de travail et vitesse psychomotrice. Ces associations varient selon le type et la durée du traitement. L’initiation du traitement au moment de la ménopause n’a pas d’effet sur la cognition. Le traitement hormonal ne réduit pas significativement le risque de survenue de la démence à quatre ans. Cependant, chez les femmes prédisposées génétiquement (présence d’une forme variante du gène de l’apolipoprotéine E4), et sous traitement hormonal substitutif, on n’observe aucune augmentation du risque de démence pendant la période de l’étude. Ces résultats contredisent ceux d’études antérieures, qui concluent à un risque plus élevé de démence chez les femmes recevant un traitement substitutif. Personne ne recommande les oestrogènes en prévention de la démence, précise Joanne Ryan.

www.reutershealth.com , 4 décembre 2009. Neurology . Ryan J et al. Characteristics of hormone therapy, cognitive function, and dementia: the prospective 3C Study. 24 novembre 2009.