Nouvelles pistes : un virage conceptuel (1)
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Dans un article fondateur, Miguel Medina et Jesus Avila, du centre Alzheimer de la Fondation Reine-Sophie à Madrid (Espagne), Zaven Khatchaturian, rédacteur en chef de la revue scientifique Alzheimer & Dementia, Martin Rossor, de l’Institut de neurologie à l’University College de Londres (Royaume-Uni) et Angel Cedazo-Minguez, du département de neurobiologie, sciences du soin et société à l’Institut Karolinska de Stockholm (Suède) appellent « à explorer ou adopter de nouvelles idées quant aux mécanismes, théories et paradigmes pour développer une large gamme d’interventions. » L’hypothèse de la cascade amyloïde, proposée voici un quart de siècle, n’est vérifiée génétiquement dans 1% des cas de la maladie (formes familiales). Pour les autres cas (formes sporadiques), les preuves s’accumulent pour suggérer que l’apparition de la maladie est due à l’interaction d’une combinaison de facteurs incluant des facteurs de risque potentiellement modifiables basés sur le style de vie. Le raisonnement qui infère un seul mécanisme causal pour les formes familiales et les formes sporadiques est « potentiellement erroné, car il ne prend pas en compte les interactions complexes entre les multiples mécanismes moléculaires impliqués dans la pathogénèse. » Cette pensée unique « peut expliquer que l’on ait choisi des cibles thérapeutiques inappropriées dans les essais cliniques qui ont échoué. »
Medina M et al. Towards common mechanisms for risk factors in Alzheimer’s syndrome. Alz Dement Transl Res Clin Interv, 18 septembre 2017.
www.trci.alzdem.com/article/S2352-8737(17)30056-2/fulltext(texte intégral).